4e semaine

156e kilomètre- Les montagnes approchent

Si ton propre lieu de naissance est situé non loin de la côte acadienne ou  à l’est du Nouveau-Brunswick, la topographie du terrain y est plate ou presque. Quelques petites buttes à St-Ignace, à Sainte-Marie de Kent ou des collines au nord de Moncton, les plus grosses que j’avais jamais vues. Mais lorsque tu arrives dans la région de Sussex, c’est  la chaîne de montagnes les Appalaches qui saute aux yeux. Je me pose la question:  Comment font-ils pour voyager durant l’hiver avec des côtes si abruptes?  Ils font peut-être du ski ou de la motoneige.  C’est la tête dans les airs que j’approche la région. Même en été,  il faut avoir la tête en l’air car la région est reconnue pour son festival des montgolfières. La ville porte  le nom de Sussex soit en l’honneur de la municipalité de Sussex au New Jersey ou pour honorer Auguste Frederick de Sussex, 6e fils du roi Georges III.   Sussex est le premier village que je rencontre qui n’est pas de descendance Micmac mais plutôt Malécite. Je me demande si chacune de ces premières nations avait un territoire désigné? Sussex est issue d’une économie diversifiée dont  l’agriculture occupe une place importante.  D’ailleurs la ville s’est auto-proclamée comme la capitale provinciale de l’industrie laitière. Mon meilleur souvenir du nom Sussex  est  lorsque j’étais jeune à notre petit magasin du village. À l’occasion on avait le droit de déguster une liqueur la Sussex Golden Ginger Ale, Sussex Orange Crush ou la Sussex Cream soda. Même si on a appris l’anglais qu’au secondaire, on croyait qu’on pouvait parler l’anglais dès l’âge de 6 ans lorsqu’on demandait pour cette marque en anglais.

On dit que cette région est connue pour ses ponts couverts, pas moins de 15 ponts traversent les rivières de ce coin de pays. La structure de ces ponts est en bois.  Ces ponts étaient couverts afin de protéger leur structure des éléments de la nature;  d’ailleurs on n’y dénombre pas moins de 58 ponts couverts au Nouveau-Brunswick.


194e kilomètre-Hampton à l’horizon

Je traverse  le village de Norton et  je salue un résident du village M. Brian Boyd que j’ai  côtoyé lors de mon passage chez le Groupe Atlas Structural.   Il était considéré comme un designer d’une efficacité incomparable. Maintenant, j’aperçois la petite ville de Hampton, une ville de plus de 4 000 habitants. Au fur et à mesure que je parcours ma province natale, je réalise que j’en connais modérément sur l’historique de celle-ci. Lors des mes recherches, je ne peux qu’être surpris d’apprendre que les terres des malécites de la région de Hampton avaient été concédées  à l’acadien Charles de Saint-Étienne de la Tour (1635).  Il était gouverneur de l’Acadie à l’époque. Afin de sécuriser le territoire de l’Acadie,  il avait fait construire plusieurs infrastructures de forteresse dont le Fort  La Tour,  un poste de traite à Saint-Jean Nouveau-Brunswick, aujourd’hui reconnu comme un lieu historique du Canada. Pour revenir à Hampton, le plus âgé de mes frères y demeure. Mon frère Daniel est retraité des Forces Armées Canadiennes  en plus d’avoir travaillé comme technicien de laboratoire dentaire dans le privé. Un gros bonjour à Daniel et son amie Lisa. Pour ceux qui ont œuvré dans le sport de l’athlétisme, Hampton est synonyme de Barry Britt, lieu de naissance de l’un des coureurs de fonds les plus prolifiques que la province n’ait jamais connu. Ses courses étaient le 5000 m et le 10000 m en plus d’exceller dans les courses de cross-country, tout ça sur la scène nationale et à la NCAA, le circuit des universités américaines.


À l’horizon,  la ville de Saint Jean. Pour nous qui  sommes  peu accoutumés à se rendre dans cette ville portuaire,  nous oublions qu’il y a plusieurs municipalités avant d’arriver dans  cette cité. La première municipalité  que je traverse est celle de Quispamsis avec ses 18 200 habitants. Elle prend son nom du malécite qospemsis signifiant petit lac.  Comme pour plusieurs municipalités néo-brunswickoises,  c’est le chemin de fer qui apporte la région à se développer suite à la construction du European et North American Railway en 1857.  Depuis 1960, sa population a triplé en nombres d’habitants.  Cette croissance apporte de nouveaux arrivants. C’est ainsi que depuis mon passage au grand Moncton, Quispamsis est la première municipalité qui a une francophonie intéressante. On y compte environ 800 habitants à Quispamsis ayant le français comme langue maternelle. Entre 4 et 5% de la population ont le français comme langue maternelle dans les municipalités de Quispamsis, Rothesay et Saint-Jean. Certaines sources identifient qu’il y a au-delà de 10 000 francophones dans cette région. Statistique Canada confirme que pas moins de 12 900 habitants parlent le français et l’anglais à la maison ou pour mettre cette statistique en contexte, l’équivalent des francophones à Dieppe en 2006. Pas surprenant que l’organisme du développement économique du Grand Saint-Jean promouvoit sa région ayant une population active bilingue de 15%. Je profite de ma tribune pour saluer mon ami, Dave Thomas ancien directeur général d’athlétisme Nouveau-Brunswick. Il aimait pratiquer son français avec moi. Pour chaque anglophone qui tente d’apprendre le français, je leur lève mon chapeau.


Le 227e km, c’est Rothesay

Depuis 1860, Rothesay tire son nom du fils de la reine Victoria, le prince de Galles lequel était connu comme le duc Saxe, Cornwall et Rothesay. Cette ville de près de 12 000 habitants est considérée comme l’une des plus riches municipalités dans tout le Canada. Le revenu moyen est de 50% plus élevé que la moyenne provinciale. Elle y abrite le seul pensionnat privé au Nouveau-Brunswick, le Rothesay Netherwood School,  fondé en 1877 pour préparer les étudiants au Collège Militaire Royal du Canada. Elle est la banlieue la plus rapprochée de Saint-Jean.  Elle est le centre de la vente au détail où les plus grandes bannières nationales de magasins ont pignon sur rue.

La semaine prochaine,  brume ou non, je marcherai dans la cité portuaire de Saint-Jean.


Je vous invite à appuyer Shantay.

  • Par la poste :

              Comité d’entraide pour Shantay Cormier

              263 Chemin Gratton, Sainte-Anne de Kent N.-B. E4S 1B4

  • Ou par transfert électronique (e-transfer) info@jemarchepourshantay.com


Pensée positive de la semaine

Le plus beau des cadeaux que m’a offert la vie, c’est ma famille                citation inconnue