5e semaine

Le 243e km, la 2e plus grosse citée du Nouveau-Brunswick

Les francophones nomment la ville Saint-Jean et les Anglais la nomment Saint John.  Le nom officiel est Saint John, même si la majorité des francophones au Canada la nomme Saint-Jean.  Celle-ci n’a d’ailleurs aucun statut officiel pour le nom francophone.  Son nom vient d’un dénommé Samuel de Champlain qui nomma la région en l’honneur de Jean le Baptiste en 1604.  Une ville remplie d’histoire grâce à l’accessibilité via son port de mer.  Cette région se développa comme un chef-lieu des provinces maritimes.  Ma première connaissance de Saint-Jean est par l’entremise de mon grand-père, Pierre Landry.  Mon grand-père était atteint d’une condition anormale de santé.  Son sang devenait de plus en plus épais et risquait une crise de cœur.  Vu que sa fille Anita (Tante Anita) travaillait dans le domaine de la santé, à Saint-Jean, elle a su référer mon grand-père au Saint John General Hospital.  Une fois là, mon grand-père prenait la direction de Saint-Jean pour avoir une piqure.  Il nous racontait que cette piqure lui a prolongé la vie d’une quinzaine d’années.  Ma tante Anita habite toujours Saint-Jean.  Elle est fière de ses 96 ans.  Malgré qu’elle ait fonctionné dans un environnement anglais durant les 75 dernières années, elle n’a pas perdu son français.  Bravo ma tante!

La ville de Saint-Jean est riche en histoire.  Elle affiche être la première en plusieurs domaines comme le démontre son palmarès :

  • • 1785, 1ère municipalité au Canada
  • • 1820, 1ère banque à charte au Canada, la Banque du Nouveau-Brunswick
  • • 1842, 1er musée public au Canada
  • • 1854, 1ère congrégation religieuse autochtone au Canada (Sisters of Charity of Immaculate Conception)
  • • 1884, 1ère ville canadienne à être alimentée en électricité

Je continue en apprendre sur ma province natale.  Jusque 1733, la région de Saint-Jean sera habitée par des Français.  Le traité d’Utrecht qui cède l’Acadie à l’Angleterre apportera le régime anglais comme gouvernance.  La guerre de 7ans qui oppose la France à l’Angleterre et la Prusse se déroule sur les 2 côtés de l’Atlantique, incluant la déportation des Acadiens. Le général Monckton construisit le fort Frederick à l’embouchure du fleuve Saint-Jean et, plus tard, ce dernier fut détruit par des corsaires américains.  Tout ça pour dire que je parlerais plus tard des corsaires lequel j’en ai appris sur le sujet lors de mon voyage à Saint-Malo, en France.  

On parle souvent de Saint-Jean comme une ville de loyalistes.  D’ailleurs, le festival de la ville porte son nom Loyalist Days.  C’est en 1783 qu’on verra l’arrivée de plus de 3000 loyalistes.  À partir de 1820, l’immigration irlandaise s’établit en ville.  Toutefois, en 1840, l’immigration irlandaise est dirigée en quarantaine vers l’île Partridge suite à la Grande Famine qui sévit en Irlande.  La quarantaine, un terme qui nous est de plus en plus familié de nos jours.

Avant de quitter la ville de Saint-Jean pour me diriger de l’autre côté du fleuve vers Grand Bay-Westfield, je salue quelques personnes que j’ai connaissance dans la ville portuaire.  Mon cousin France à Fred Maillet est un résident depuis longtemps.  Il œuvre dans l’enseignement au Centre scolaire Samuel de Champlain à titre de directeur adjoint. Mes salutations à ma cousine Mélanie Bourque, la fille de mon oncle Réginald, ainsi que tous les enfants de ma tante Anita : Monica, Arthur et Eileen.

Afin de divertir les Acadiens de Saint-Jean, on pouvait entendre par la magie de Facebook, les chansons de mon cousin France, ancien membre du groupe Tradition.  Le fils de ma cousine Mélanie, Martin a aussi fait part de son talent via Facebook, toujours dans le but de divertir famille et amis durant le Covid-19.

Je fais un signe de la main au défunt Kenneth Collin Irving, le plus grand industrialiste néo-brunswickois et aux 2 enfants chéris de la ville, l’acteur Donald Sutherland et le chanteur Stompin Tom Connors.


Le 270e km arrive, Grand Bay-Westfield

Si j’aurais continué le long de la côte Fundy ; j’aurais pu saluer ma cousine extraordinaire Marielle a Fred Maillet qui habite St Georges. Je dis extraordinaire car moi et elle on partage le même jour de naissance soit le 14 décembre. Je continue mon parcours du côté ouest du fleuve.  Grand Bay se présente.  Cette municipalité tire son nom de Grande Baie donné par Samuel de Champlain.  Une ville de plus de 5100 habitants.  Elle est aussi considérée comme ville dortoir du grand Saint-Jean.  Dans tout le paysage marin du grand Saint-Jean, la ville de Grand Bay est reliée à la péninsule de Kingston et le village de Harding Point par un traversier.  C’est ainsi que j’apprends qu’il n’y a aucun frais pour les trajets en traversier au Nouveau-Brunswick.  Est-ce le cas pour les tapis roulant aussi?

On m’informe que le phénomène récurrent de la brume dans la ville portuaire est causé par le courant froid en provenance de l’océan atlantique entrant en collision avec le golf chaud de la Floride …  Kaboom! et le résultat est la brume.  Heureusement que lors de mon passage aucune brume n’est visible …  Ouf, je n’ai pas de "fog light" sur mon tapis roulant.

Je dois choisir.  Je prends la route 7 ou la 101.  J’aime le côté pittoresque, alors j’opte pour la 101, direction Welsford.

La semaine prochaine, je côtoie le côté ouest de la base des Forces armées canadiennes de Gagetown.

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Pensée positive de la semaine

Le rire est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur                Citation inconnue