6e semaine

Des nouvelles de Shantay

Shantay nous annonce que son projet de collège vient d’être choisi, c’est-à-dire qu’elle va en faire le scénario, l’écriture, le filmage, l’édition et bien d’autres choses.  Être choisie est réservé à la crème du collège.  D’ailleurs, elle affiche une moyenne pondérée de 4,24 sur un maximum de 4,30.  J’ose croire qu’elle est plus smart que son père, Tim.  D’ailleurs, certains internautes m’ont posé la question d’où vient le lien avec Shantay.  En réalité, j’ai eu l’occasion de travailler avec son père, Tim, pendant plus de 8 ans.  Il est un des seuls qui riait de mes jokes plates.  Je pourrais ajouter Mireille Blanchard et Miriook St Arnaud, deux jeunes qui riaient aussi de mes jokes plates.  Le pire dans tout ça, c’est que je croyais que mes jokes étaient bonnes.  En parlant de Tim, le père de Shantay, voici son point de vue lorsque ce dernier apprend la maladie de sa fille.

Après avoir vu ma fille grandir en étant athlétique, sans problèmes de santé et sans limites sur ce qu'elle pouvait faire, c'était avec une grande frustration et un sentiment d'impuissance que j'ai regardé les symptômes s'aggraver et voir que son médecin de famille n'obtenait tout simplement aucun résultat et son état empirait.

Une fois qu'elle a finalement reçu un diagnostic d'hypertension artérielle pulmonaire, je me suis de nouveau retrouvé avec un sentiment de frustration et d'impuissance.  En tant que parent, une chose que je ferais, et je pense que la plupart des parents partageraient ce sentiment, est qu'ils aimeraient qu'une telle condition puisse leur être transférée et que leur enfant puisse continuer à vivre une vie normale sans limitations et avoir à dépendre des médicaments pour conserver une vie normale quelque peu modifiée.

Dans une journée sans savoir ce qu'elle avait et découvrir la gravité de son état, où ils l'ont emmenée la nuit même au Québec pour y voir un médecin qui spécialisait à traiter les personnes souffrant d'une maladie aussi rare, a été très effrayant et a changé la vie.  Pas autant pour moi que pour ma petite princesse.

J'ai demandé plusieurs fois à Dieu, pourquoi ?  N'aurais-tu pas pu me donner cette maladie qui a changé la vie de ma fille ? Ce n’est pas juste !

Après avoir conduit à Québec pour rejoindre ma fille à travers ces jours très difficiles, c'est avec une grande tristesse, une frustration et un manque total d'acceptation de la réalité qu'elle a été traitée à un si jeune âge.  Cependant, il ne lui a pas fallu longtemps pour retrouver son attitude positive et pousser contre cette maladie en disant : « Vous ne m'empêcherez pas de vivre ! ".  Elle a en fait accepté cette maladie cruelle qui change sa vie beaucoup mieux que moi et je suis certainement meilleur que la plupart des gens.

Je suis fier de ma princesse de ne pas avoir abandonné la vie et elle a en fait appris à son vieux père quelque chose que nous devrions tous faire.  Tout comme le vieil adage, quand la vie vous donne des citrons, transformez-les en limonade et vous vous sentirez mieux !

Merci de ton témoignage Tim.  Cela me motive davantage à foncer.

Le 271e km, la 2e m’apporte à l’intérieur des terres loin de la baie de Fundy

22 kilomètres plus loin, j’arrive à la communauté de Welsford, nommée en l’honneur du capitaine Welsford; héros de la guerre de Crimée.  Petite communauté de 562 habitants, un terrain de golf accueille des adeptes en plus d’un sentier pédestre vers les chutes Welsford (une chute de 45 pieds).  Je continue mon parcours jusqu’à Hoyt.  Comme plusieurs communautés du Nouveau-Brunswick, l’arrivée du chemin vers les années 1850 ont apporté à créer de nouvelles localités.  Hoyt n’est pas l’exception avec l’arrivée du chemin de fer Canadien Pacifique.

Depuis la ville de Grand Bay, je traverse en partie la deuxième plus grande base des forces armées canadiennes.  Grande de ces 1100 km carrés, elle est une référence au Canada comme site d’entraînement.  L’abondance du nombre hectares font que plusieurs autres bases des forces armées sont maintenant limitées pour l’entraînement vu les développements domiciliaires adjacents des bases.  Cette région est très rurale.  Quelques activités touristiques s’y trouvent; une attire mon attention cependant.  Il s’agit de la ferme Brigadoon Fiber Farm.  À première vue, j’ose croire que c’est l’élevage des lamas, mais c’est plutôt des alpacas. Les alpacas sont plus petits de taille.  Leurs cheveux sont plus longs et plus primés pour leur laine.  On pourrait dire que leurs cheveux ressemblent aux années 70 pour l’humain.  Leur ressemblance est impressionnante.  D’ailleurs, ils sont cousins.  L’entreprise située à Hoyt Station, offre une visite guidée en plus de vendre du fibre de l’animal.  Il paraît que ce fibre est 80 % plus chaud que de la laine.  Moi qui a de l’arthrite dans les pieds; je dois m’en procurer ces bas en fibre Alpacas.

J’atteins mon 324e kilomètre quelque part entre Hoyt et Oromocto.  La semaine prochaine, je vais entrer dans la capitale provinciale.  Devrais-je brandir mon drapeau acadien?

Je vous invite à appuyer Shantay.


Par la poste :
              Comité d’entraide pour Shantay Cormier
              263 chemin Gratton, Sainte-Anne-de-Kent N.-B. E4S 1B4

       Ou par transfert électronique (e-transfer
) info@jemarchepourshantay.com

Pensée positive de la semaine

L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde                Nelson Mandela