3e semaine
102e kilomètre—je marche à Dieppe
Moi je rentre à Dieppe via la route 132, c’est l’Aéroport International Roméo Leblanc qui accueille les usagers de la route 132 et l’autoroute 15. En face de l’aéroport habite l’ainée de mes filles. D’ailleurs mes 3 enfants habitent maintenant cette région. Je les taquine en leur disant qu’ils étaient des Saint-Louisiens et présentement ils sont des Dieppenamiens. Salutations à mes 3 enfants, Pierre, Stéphanie et Émilie ainsi que leur conjoint(e)s Isabelle, Jamie et Daniel. Dieppe est une petite ville qui croît a vue d’œil. Elle est maintenant devenue une cité dépassant les 25 000 habitants. Initialement connu comme Léger’s Corner, elle porte le nom de Dieppe depuis 1952 en l’honneur des soldats canadiens tombés au combat lors de la bataille de Dieppe en Normandie durant la 2e guerre mondiale. La principale artère est la rue Champlain, elle nous fait traverser la cité d’est en ouest alors qu’elle habite le quartier le plus commercial de la ville. La plus grande école polyvalente francophone du Nouveau-Brunswick a aussi pignon sur cette rue; l’école porte le nom de Mathieu Martin. Ce dernier est reconnu comme étant le premier européen né en Acadie en 1639 à la seigneurie Port-Royal. Tout le monde à de la famille à Dieppe, c’est aussi vrai pour moi. Deux de mes frères sont résidents de la cité; Louis avec sa fille Mackenzie et sa conjointe Antoinette et le cadet de notre famille, André avec son épouse Claudia et sa fille Joëlle. Un salut à mes anciens collègues Groupe Nufocus. Un centre d’achat construit dans un marais a été un point tournant et a fait de la région, un centre par excellence pour magasiner. La Place Champlain fut le point de mire pour plusieurs chasseurs d’aubaines néo-brunswickois. Aujourd’hui, les possibilités de magasinage sont réparties partout dans le grand Moncton où la Costcologie est devenu une attraction.
Je continue mon trajet, Moncton est tout droit. Une 2e cité sur mon trajet nommé en l’honneur du lieutenant-colonel Robert Monckton. Oui c’est bien vrai, le même lieutenant-colonel qui participa à la déportation des Acadiens. Mais aujourd’hui on peut dire que les Acadiens ne l’ont pas oublié celle-là! Leur manière de trouver revanche fut d’être dominant à plusieurs égards dans une métropole antérieurement considéré comme étant. Les Acadiens n’ont jamais baissé les bras. La fierté francophone augmente d’un cran à chaque décennie, on peut y noter l’arrivée du journal L’Évangeline en 1905 ( avec un tirage de 21 000 copies au plus fort de sa parution), la relocalisation à Moncton du siège social d’Assomption-vie en 1913, la création de l’archidiocèse de Moncton en 1936, la construction de la cathédrale en 1939, la création de l’Université de Moncton en 1963, la construction du plus gros gratte-ciel de la ville en 1972 soit Place Assomption, ne sont que quelques exemples où les Acadiens ont su démontrer leur savoir-faire et faire valoir leur présence dans le grand Moncton. Comme chaque communauté, il était important de se doter d’organismes communautaires afin de promouvoir la francophonie; en 1950 le Club Richelieu de Moncton obtient sa charte.
Le Club Richelieu Moncton vit le jour en novembre 1950 et il doit sa création à son parrain, le Club Richelieu
Campbellton. Le Club Richelieu Moncton est un Club sélect qui fut fort populaire. Pendant de nombreuses années, il comptait plus de 70 membres qui étaient tous des hommes d’affaires et des professionnels.

Le Club fut l’hôte du Congrès Richelieu International au cours des années 1990 et tous les Richelieu qui y étaient se souviennent encore aujourd’hui, des chaloupes remplies de homards où toutes et tous ont pu du homard à satiété. Suite à la fermeture du Club Richelieu Dieppe, nombreux furent ses membres qui se joignirent au Club Richelieu Moncton qui changea son nom à Club Richelieu Moncton-Dieppe afin de refléter la membriété, la composition du Club. Ainsi les lettres patentes du Club furent amendées.
Fait assez exceptionnel, le Club compte actuellement parmi ses membres 4 anciens Présidents internationaux : Mathias Landry, Géralda Quinn première femme Présidente Internationale, Jean-Luc Bélanger, Luc J Doucet.
Le club est doté de 15 membres; c’est mon premier club mixte que je visite virtuellement. D’ailleurs le mouvement Richelieu est réparti en des clubs masculin, club féminin et de club mixte. C’est le parrain du Club Richelieu du club de Richibouctou-Bouctouche connu aujourd’hui comme le club Richelieu de Richibucto. J’envoie mes salutations à tous ce beau monde. Avant de partir de Moncton, je salue les employés de la firme d’ingénierie JR Daigle, une petite firme de génie conseils qui fait de grandes choses.
118e kilomètre- Direction vers un monde qui m’est peu connu
Avant de quitter la ville et de procéder vers les régions anglophones, je lance un dernier salue de l’autre côté de la rivière Petitcodiac à ma tante qui est religieuse de la congrégation Filles de Jésus. Leur maison de retraite fut relocalisée à Riverview. Elle est à la retraite après avoir été enseignante au village d’Arichat en Nouvelle-Écosse. Je n’ai pas a demander des prières de ma tante, je suis certain qu’elle doit directement texter à Jésus. Là, je sors de la ville pour entrer à l’intérieur des terres, des fermes et des opérations forestières. Vingt et un kilomètre plus tard j’atteins la région de Salisbury. On dit que le village est probablement nommé en l’honneur de John Salisbury qui accompagnait le gouverneur Cornwallis en Nouvelle-Écosse. Oui ce même Cornwallis qui fit les manchettes en 2018 pour le non-respect et la maltraitance aux habitants autochtones. Sa statue au Cornwallis Square à Halifax fut démantelée. J’y ajoute un autre 17 kilomètres à mon palmarès pour voir le village de Petitcodiac, nom emprunté de la rivière de 129 km de long. D’ailleurs cette rivière était le moyen de transport privilégié des Micmacs. Ces derniers utilisaient le mascaret afin de parcourir 60 km en quelques heures. Un portage de 5-6 kilomètres les situaient à la rivière Kennebecassis afin de pouvoir emprunter le fleuve Saint-Jean.
156e kilomètre- Les montagnes approchent
A suivre la semaine prochaine.
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Pensée positive de la semaine
Ils ne s’avaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont faites Mark Twain