2e semaine
36e kilomètre—en route vers Bouctouche
Avant de partir de Sainte-Anne-de-Kent, je dois passer au cimetière afin de me reposer auprès de la tombe de Denise LeBlanc. Denise était une jeune femme d’affaires remplie d’énergie et appréciée de tout le monde.
Shantay m’avise qu’il faut absolument que je salue la famille Rocheleau, Sonia et Michel, des amis de Shantay. Elle a même été gardienne de leurs 2 enfants, Nicholas et Olivia. Shantay vous envoie un gros bizou là-bas de Toronto.
Je continue mon parcours, direction Bouctouche. En empruntant la route 134, on peut y apercevoir l’ancien ciné-parc Le Hibou. Qui aurait dit que la télévision numérique viendrait gâcher nos sorties au ciné-parc. Conséquemment, le ciné-parc est maintenant le lieu du Petit Frolic à Raymond Savoie; un petit festival country qui prend de plus en plus d’ampleur. Avant d’arriver à Bouctouche, il y a le petit village de Saint-Pierre-de-Kent. Est-ce ici la porte à Saint Pierre pour entrer au ciel? En sortant du petit village de Saint-Pierre, on pourrait dire qu’il y a l’intersection vers la sainteté. Dans un rayon de 20 kilomètres, il y a les petits villages de Saint-Maurice, Saint-Gabriel, Sainte-Marie, Saint-Édouard, Saint-Norbert, Saint-Irénée et, bien sûr, Sainte-Anne-de-Kent … prier pour nous.
47e kilomètre - Bouctouche à l’horizon
Bouctouche prend son nom du dérivé du micmac Chebooktoosk, qui veut dire grand petit havre. En entrant par la route 134, c’est la baie de Bouctouche qui nous saute aux yeux; cette baie a une renommée sans pareil pour la culture d’huîtres. Cette dernière est l’endroit par excellence au Nouveau-Brunswick pour la collecte de naissains d’huîtres. D’ailleurs, il n’est pas surprenant que le festival local se nomme le Festival des mollusques. La région de Bouctouche est lieu de naissance de plusieurs personnages d’importance néo-brunswickois. On peut y inclure un certain Gérald LeBlanc, le parolier des chansons du groupe 1755, au milliardaire Kenneth Colin Irving, mieux connu comme KC Irving et l’auteur Antonine Maillet. C’est grâce à la plume de Madame Maillet qu’est né le personnage de la Sagouine. Parfois un simple bouquin peut apporter beaucoup à une région comme la venue d’une attraction touristique majeure en le Pays de la Sagouine. Grâce à cette infrastructure touristique, Bouctouche s’est positionnée comme un acteur important dans l’industrie touristique du Nouveau-Brunswick. L’école polyvalente de Bouctouche a choisi d’honorer un des grands personnages de l’Acadie, le Père Clément-Cormier. Ce père de la congrégation Sainte-Croix fut recteur du Collège Saint-Joseph et il sera le 1er recteur de l’Université de Moncton. L’école Clément-Cormier est l’école où Shantay a obtenu son diplôme d’études secondaires. Elle n’a que de bons mots à tout le personnel de cette institution. Elle garde d’excellents souvenirs des professeurs, tels que Marc-André LeBlanc, Valérie Robichaud, Carole LeBlanc, Janice Gagnon, André Roy, Michel LeBlanc, Jean-Marc Cormier, pour en nommer quelques-uns. Shantay était une adepte au sport de la ringuette. Elle lance un salut spécial à son entraîneur à Brian McGrath, lequel elle louange comme excellent entraîneur.
Qui dit Bouctouche, dit musique country! S’il y avait un temple de la renommée country acadienne, il serait surement à Bouctouche. Là où la musique country passe avant la religion et la politique. Plusieurs artistes francophones font les frais des radios country francophones. On peut que nommer Les Laurie LeBlanc, Rhéal LeBlanc, Paul Dwayne, Yvon Collette et Hert Leblanc. Toutefois, c’est un gars de Nashville qui occupe le palmarès country chez les gens de Bouctouche, un certain Monsieur Jones, et son prénom n’est pas Tom, mais plutôt George. Bon, je dois continuer à marcher! J’emprunte le pont de la rivière de Bouctouche, direction Cocagne.
65e kilomètre - vers le pays de Cocagne
Grâce à mon tapis roulant, je peux marcher à une vitesse de 5,4 kilomètres à l’heure ou presque 2 heures de marche pour atteindre mon objectif quotidien de 10 km. Je passe juste à côté du chemin Saint-Joseph, ce qui me porte à dire que j’oubliais une autre grande famille de Bouctouche, soit celle des Michaud. La défunte ferme expérimentale du sénateur Hervé Michaud avait pignon sur rue au chemin Saint-Joseph. Il embrassa la carrière de politicien pendant plus de 25 ans. Il était beaucoup impliqué auprès de sa communauté au travers diverses organisations incluant le Club Richelieu de Richibouctou-Bouctouche. Après une vingtaine de kilomètres en arrière de Bouctouche se pointe le village de Cocagne. Un village qui ne voue son nom à nul autre que Nicolas Denys, commerçant et promoteur français. Je prends le temps d’envoyer mes salutations à mon comptable, Camille LeBlanc, le seul partisan connu en Acadie des Black Hawks de Chicago. On connait Cocagne aussi par son implication des courses de régates sur la rivière de Cocagne. Une activité qui a charmé les habitants de Cocagne pendant plus de 27 ans. Mon parcours via ma marche virtuelle me force à effectuer des petites recherches sur chacun des villages. Fait intéressant, Cocagne est le lieu de naissance de l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Allison Dysart, de même que l’ancien directeur de l’information et journaliste international de Radio-Canada, Michel Cormier. Pour moi, Cocagne, c’est le pays des pommes. Notre pèlerinage familial de chaque année est d’aller cueillir des pommes à La Fleur du Pommier. Quel régal pour mes enfants! D’ailleurs mon fils détient le record familial pour y avoir mangé le grand nombre de pommes en une journée! Il a bel et bien mangé 34 pommes! Cela explique pourquoi il n’a jamais eu un problème de constipation. Mes salutations à Léopold et Euclide Bourgeois, anciens propriétaires de l’entreprise. H
81e kilomètre- rencontre d’un gros homard
Vous l’avez deviné je suis à Shédiac en face du plus gros homard du monde il paraît. Il est au moins vingt fois plus gros que mon tapis roulant. Y paraît que c’est l’un des endroits le plus photographié aux provinces maritimes. Shédiac est reconnu comme l’endroit touristique par excellence au Nouveau-Brunswick, la plage Parlee, les terrains de camping et les restaurants font de Shédiac le lieu privilégié pour un bon nombre de touristes en provenant d’autres provinces. Je salue le directeur général de la ville, mon ami Gilles Belleau…un ancien membre du Club Richelieu de Richibucto. Shédiac est l’endroit où le premier journal acadien vit le jour en 1867, Le Moniteur Acadien continue encore d’informer la population du sud-est. Chapeau au nouveau propriétaire Monsieur Bernard Richard, oui l’avocat, le politicien et l’ancien ombudsman du Nouveau-Brunswick. Je joins ma voix à celle de tous les membres Richelieu du Nouveau-Brunswick pour lui souhaiter bonne chance dans cette aventure francophone.
Là j’emprunte la route 132 vers Scoudouc direction Dieppe. Je connais très peu le village de Scoudouc sauf le parc industriel où je dois me rendre à l’occasion par affaire. Le village était connu sous le nom de Dorchester Crossing jusqu’en 1936. Toutefois, une information pique ma curiosité, sur la grande route une statue de la Sainte Vierge y est installée afin de commémorer l’apparition de celle-ci en 1893 à l’école de Dorchester Crossing. Ouf, grâce à ma marche virtuelle j’apprends bien des choses. Je marche jusqu’à Lakeburn, je vous reviens avec mon parcours de la 3e semaine très bientôt.
Je vous invite à appuyer Shantay.
Par la poste :
Comité d’entraide pour Shantay Cormier
263 Chemin Gratton, Sainte-Anne de Kent N.-B. E4S 1B4
Ou par transfert électronique (e-transfer) à
info@jemarchepourshantay.com
Pensée positive de la semaine
Agissez comme il était impossible d’échouer Winston Churchill